Réflexions sur le métier de webdesigner
Le site designersinteractifs.com vient de publier une étude ou plutôt comme le titre l’indique une réflexions sur le métier de webdesigner, c’est vrai que je trouve ce métier très mal connu ou mal compris surtout dans notre pays (Algérie) ou le terme informaticien est toujours en cours à une époque ou cette terminologie est devenu obsolète et provient d’un autre âge, celui où la chaîne des métiers n’était pas formalisée.
L’idée c’est de crée un débats traitent de la situation des métiers en Algérie surtout pour les métiers de l’NTIC (Nouvelle technologie de l’information et de la communication).
Sur ça je vous souhaite une bonne lecture, et surtout bon débat :)
A l’issue du dernier workshop, Hélène de l’ONISEP nous a demandé de réfléchir sur le métier de webdesigner. Nous nous sommes aperçus que nous n’avions pas créé de fiche métier “webdesigner” dans notre wiki. Dans Le Dico des métiers de l’ONISEP, paru en 2007, la définition suivante est proposée :
“Mi-graphiste, mi-informaticien, cet artiste est spécialisé dans la création de pages web. Il conçoit tout l’aspect du site : illustrations, animations, typographie, couleurs… en choisissant la place des photos, la taille des caractères, la couleur de chaque rubrique. C’est lui qui crée les pictogrammes et autres boutons. Dans certains cas, le webdesigner sera amené à établir la charte graphique et créer l’identité visuelle du site web. C’est un exercice délicat, car il faut respecter les désirs du client, la nature du site web, les impératifs de marketing ou de communication, le public visé… En plus, l’internet a des spécificités. Par exemple, les images très lourdes sont à bannir : une durée du téléchargement trop longue peut faire fuire l’internaute dès la première connexion. Le webdesigner doit connaître les règles de l’ergonomie pour capter l’attention des visiteurs. Embauché par des studios de création des sites, des web agencies, ou encore des fournisseurs d’accès à internet, le webdesigner est à l’aide avec les outils de production en ligne (Dreamweaver, ImageReady, Photoshop, Flash, Fireworks).”
Le synonyme associé au métier est directeur artistique web. Cette association met en lumière une première confusion courante entre des métiers métissés (d’anciens et de nouveaux métiers se confondent; plusieurs métiers nouveaux sont rassemblés sous la bannièr d’un métier fourre-tout) et le statut lié à l’exercice d’un métier. Car dans ce contexte, “directeur artistique” signifie surtout la position que tient un professionnel dans l’équipe, qu’il peut éventuellement manager, sa séniorité et son statut d’expert. Dans notre étude sur les métiers, qui sera accessible à nos membres d’ici la fin de l’année, nous avons noté que plus de 29 % des répondants ont déclaré être directeur artistique web. Cette disproportion peut s’expliquer par notre choix de ne pas utiliser dans notre nomenclature le terme “webdesigner”, que nous avons trouvé trop imprécis et souvent utilisé à contre-sens de son acception anglaise, j’y reviendrai.
De même, dans le début de la définition, si le terme de graphiste n’est pas à récuser, “informaticien” provient d’un autre âge, celui où la chaîne des métiers n’était pas formalisée. Il y a pourtant de la vérité dans ce terme, si on l’interpréte comme “programmeur”, mais encore faut-il préciser quel type de programmation (le webdesigner programmera plutôt les langages orientés objet, JavaScript ou ActionScript par exemple, et les langages de description XHTML, CSS). Sachant que dans son acception anglo-saxonne, un webdesigner “délivre jusqu’au bout”, c’est à dire va de la conception de l’interface à son intégration. Le terme artiste pose régulièrement souci. Nous l’entendons souvent de clients qui ont une interprétation inadéquate du métier. Or le webdesigner n’est pas plus un artiste qu’aucun des autres métiers de la chaîne. Ce qui le définit au contraire c’est la formalisation de contraintes de création, de contraintes marketing et techniques, cela est précisé plus loin. Il ne s’agit pas d’une démarche d’expression personnelle, mais d’un processus de création en rapport avec des contraintes. Enfin, le webdesigner d’aujourd’hui ne se contente pas de délivrer des pages web : bannières pub, widgets etc. devraient former le début d’une liste assez vaste.
Si l’on replace dans son contexte pédagogique la seconde phrase, elle paraît assez juste : le webdesigner conçoit tous les éléments d’interface. Mais ce n’est pas seulement “l’aspect graphique”. Encore trop souvent le webdesigner est considéré comme le peintre qui vient “habiller” des spécifications fonctionnelles. Son rôle est différent, puisqu’il pense l’interactivité de l’interface : quels sont les feedbacks visuels/animés donnés à l’utilisateur ? Logique statique VS logique cinématique des choses. On pourrait développer…
Plus loin, les contraintes sont exprimées mais maladroitement. En particulier le “désir du client” qui peut faire sourire ou pleurer. Il faudrait que d’une certaine manière, la définition puisse intégrer que ce qui guide le processus, ce sont les besoins et les objectifs utilisateurs. Autre contrainte qui peut faire débat, les temps de téléchargement. Cette conception de la “lourdeur” d’un site a beaucoup évoluée et rejoint plutôt aujourd’hui la notion primordiale d’accessibilité. L’accessibilité devrait aussi figurer en bonne place comme démarche de qualité globale dans la conception d’une interface interactive. Sur la notion d’ergonomie évoquée juste après, difficile de la résumer en une seule phrase sans être imprécis. Elle renvoit plutôt à la facilité d’utilisation plutôt qu’au “captation de l’attention”, même si cela est parfaitement recevable dans le contexte d’une ergonomie incitative.
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